• Zombie Holocaust

    Zombie Holocaust

    de Marino Girolami

    Avec Ian McCulloch - Alexandra Delli Colli et Sharry Buchanan

    Zombie Holocaust

    Italie - 1980 - Horreur

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    Zombie Holocaust

     Rien de mieux qu'un bon gros bis rital des années 80 tirant joyeusement vers la série Z pour se remettre les idées en place sur l'échelle du bon goût. Zombie Holocaust de Frank Martin allias Marino Girolami est un film qui comme beaucoup de productions de l'époque va connaître un nombre incalculable de titres selon les époques et les pays qui vont l'exploiter de Zombie Holocaust à La Terreur des Zombies en passant par La Reine des AnthropophagesZombie 3Docteur Boucher M.D.L'Ile du Dernier Zombie ou encore Anthropophage Holocaust, le film collectionne les appellations. Le titre lui même suffit d'emblée à comprendre que cette production opportuniste cherche à surfer sur la vague du cinéma horrifique italien de l'époque avec d'un coté les zombies de Lucio Fulci et de l'autre les cannibales de Ruggero DeodatoZombie Holocaust est donc un pur produit d'exploitation bien roublard qui mixe dans un même cocktail de chairs putrides une dose de Cannibal Holocaust et une dose de L'Enfer des Zombies pour finalement servir le tout bien chaud avec un film aussi outrageusement gore que lamentablement mal torché.

    Zombie Holocaust 

    Le récit commence dans un hôpital de New York dans lequel des corps sont atrocement mutilés afin d'y prélever différents organes. Une rapide enquête permet alors de mettre en évidence les agissement d'une mystérieuse secte d'indigènes cannibales dont on se demande toutefois bien ce qu'ils foutent à New York. Aussitôt une petite équipe est constituée pour se rendre sur l'île abritant cette tribu de cannibales afin de comprendre le comment du pourquoi de franchement mais qu'est ce qui se passe ? Ils découvriront alors une sorte de docteur Maboul utilisant les indigènes du coin pour réaliser des expériences de transplantations sauvages de cerveaux afin de redonner la vie aux morts.

    Zombie Holocaust 

    Voilà le scénario est certes un peu bancal mais il a le mérite de remplir tout le cahier des charges; on donc a du cannibale, de l'exotisme, de l'aventure, de l'érotisme, des zombie, un savant fou, un argument scientifique solide et plein de bons gros prétextes à l'étalage complaisant de scènes bien gore et de nichons. Et si il y-a bien un point sur lequel le film ne déçoit pas et y va franchement c'est dans les délires bien gorasse avec un festival d'amputations, d'éventrations, d'anthropophagie, d'empalements, de doigts dans les yeux, de visage réduit en kebab avec le moteur d'un bateau, de tête en décomposition recouverte d'asticots, de coups de machette en pleine tronche, de trépanation et autres réjouissances de bon goût. Les effets spéciaux sont parfois très approximatifs et l'on devine par avance l'emplacement des prothèses en latex et des poches de sang d'un rouge bien vif mais ce n'est finalement pas bien grave, en plus ce petit vicieux de Marino Girolami filme le plus souvent les atrocités plein cadre et longuement laissant aux spectateurs le plaisir de contempler des effets dignes du grand guignol. Mais allez savoir pourquoi j'ai toujours eu un faible pour la bonne tripaille maladroite d'antan que je préférerai encore et toujours aux effets gore numériques trop propres aussi dégueulasses soient ils.

    Zombie Holocaust 

    Zombe Holocaust n'est évidemment pas un grand film mais il reste toutefois une bonne série Z qu'on regarde avec un plaisir coupable d'autant plus grand que le film est parfois involontairement très drôle. Le film comporte quelques scènes formidables comme un faux raccord absolument merveilleux lorsque l'un des personnage se jette du haut d'un des étages de l'hôpital pour venir s'écraser par terre; on voit alors le pauvre mannequin qui au moment de l'impact sur le sol perd un bras lequel s'en va voler quelques mètres plus loin ; le figurant ayant catégoriquement refuser l'amputation pour être raccord on retrouve donc les plans suivants le corps bien entier du pauvre type qui s'est défenestré quelques minutes plus tôt. Autre moment magnifique lorsque le savant fou envoie deux zombies à la poursuite du héros qui s'enfuit; fatalement en marchant à deux à l'heure les bras tendus les deux pauvres morts vivants sont pas prêt de rattraper le type qui se barre en cavalant comme un lapin; mais pas de soucis le plan suivant on voit le zombie courir d'un coup et sauter sur le fuyard comme si il sortait du film de Danny Boyle . En l'espace d'une seule scène Girolami venait juste de prédire 30 ans d'évolution du mort vivant au cinéma et ça mérite un peu de respect. Le film comporte aussi des moments assez surréalistes comme lorsque la tribu des cannibales enlève une des jeunes filles pour finir par faire une séance très « Peace and love » de body painting en dessinant des jolies fleurs bleues sur son corps totalement dénudée, en même temps ce n'est pas parce que l'on bouffe de la chair humaine qu'on ne doit pas soigner la présentation du plat. Mais ma scène préférée reste le moment ou le petit groupe pense reconnaître assise par terre une des jeunes filles disparues quelques instants plus tôt, ils s'approchent alors d'elle pour finalement découvrir que c'est un zombie travestie avec le scalp et les fringues de la fille, et franchement la scène est tellement grotesque et inattendue qu'elle réussit totalement son petit effet de surprise (que je viens donc de vous spoiler comme un sagouin) .

    Zombie Holocaust

    Zombie Holocaust est donc un bel exemple de film à l'esprit totalement bis, un pur produit d'exploitation qui va flirter avec les plus bas instincts des spectateurs de films déviants et bien malpolis. Unir les cannibales et les zombies dans la grande confrérie des mords vivants il fallait y penser et Marino Girolami l'a fait, faut il lui dire merci c'est un autre débat ??

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    J'aime : Du bon gros Bis qui tâche aussi gore que parfois complétement idiot

    J'aime Moins : Le film reste une série Z pour amateurs avertis

     

    Ma Note : 06/10

     

     

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