Zombie Ass The Toilet of the Dead

de Noboru Iguchi 

Avec Arisa Nakamura -Mayu Sugano et Asana Mamoru

Japon - 2011 - Comédie / Horreur

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Les amateurs de bon goût et du raffinement typiquement zen de la culture asiatique connaissent forcément ce brave Noboru Iguchi. Pour les autres il faut rappeler que ce réalisateur japonais est surtout connu en France pour une flopée de DTV qui ne feront objectivement jamais les beaux soirs de la cinémathèque comme Machine Girl, Robot Geisha , Karate robo Zaborgar ou encore le segment F comme fart de ABC's of Death. Réalisateur barré au goût très prononcé pour le gore et le trash qui vise le slip, Noburu Iguchi repousse cette fois ci les limites du bon goût avec un délire ouvertement régressif et scatologique…. Autant dire que Zombie Ass, sous titré The Toilet of the Dead est un film qui s'adresse uniquement aux amateurs de pelloches bien déviantes et méchamment barrés et aucunement aux estomacs et aux intellects trop délicats.

Le film nous raconte l'histoire d'une bande de jeunes gens partent faire du camping dans le but de trouver un ver solitaire afin que la bimbo du groupe (qui rêve de devenir mannequin) puisse l'avaler afin de garder la ligne. Ils se feront alors attaquer par un zombie et trouveront refuge chez un étrange médecin qui pourrait bien être à l'origine de cette épidémie à base de vers géants et de morts vivants cachés dans les fosses septiques...

Fatalement l'essentiel du plaisir (coupable) que l'on prend à regarder un film comme Zombie Ass, tient de la folie furieuse du projet et de l'atteinte constante et fièrement revendiquée au bon goût cinématographique. Le film de Noboru Iguchi est complètement fou, ouvertement trash, maladivement déviant, excessivement et régressivement débile mais c'est précisément pour ses raisons qu'il est unique en son genre. Pot pourri foutraque d'influences mal digérées, Zombie Ass est un mélange bien secoué de comédie crétinoïde, de film de zombies, d'invasion parasitaire à la Body Snatchers, de film de kung-fu, d'érotisme et de hentaï avec ses vers géants s'introduisant tels des tentacules dans les orifices de jeunes filles en détresse. Ce n'est pas d'une grande finesse ni d'une élégance très raffinée mais voir un top modèle soucieux de son image pris de flatulences incontrôlables, un geek à lunettes grimaçant alors qu'un vers géant lui sort du rectum ou un toxico débile faire une déclaration d'amour foireuse alors que son crâne explose et projette des gerbes de sang sur le visage de sa petite amie sont des petites choses qui me réjouissent particulièrement. Comment ne pas admirer Noboru Iguchi qui imagine quand même pour son final un combat aérien à la Dragon Ball Z entre un ténia géant et une jeune fille en tenue d'écolière se propulsant dans les airs avec des pets réacteurs pour se battre façon chambrara avec des vers sortis de son cul en guise de sabre ?

Après il faut bien reconnaître que si l'humour caca-prout-vomi fonctionne un temps il lasse aussi relativement vite et Noburu Iguchi se contente d'une certaine complaisance trash plutôt que d'essayer de renouveler un minimum ses ressorts comiques. Les zombies lanceurs de caca, les flatulences à répétition, les pâtes cuisinées au vomi, les grimaces …. même au trente deuxième degrés on peut finir par se lasser rapidement. Tourné en vidéo avec un budget que l'on imagine assez réduit, Zombie Ass est parfois visuellement très laid notamment lors des scènes nocturnes. Concernant les effets spéciaux numériques, même si cela contribue au coté ultra Z de l'ensemble, ils sont également d'une pauvreté et d'une laideur assez repoussante pour un film professionnel. On a connu Noburu Iguchi bien plus fou et surtout bien plus inspiré dans les excès gore de ses films précédents, car Zombie Ass est finalement assez soft (enfin tout est relatif) et donc décevant dans ses débordements purement horrifiques.

En tant qu'amateur de bizarreries sur pellicules, d'humour potache trash, de bis et de Z, de mauvais goût, de zombies, c'est tout naturellement que je célèbre Zombie Ass. Aussi mal foutu qu'il puisse être parfois, aussi bas du front et racoleur dans ses excès scatologiques, le film de Noburu Iguchi reste un met de choix pour les gourmets de films totalement barrés.

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J'aime : Un film complétement fou et rempli de moments WTF - Une comédie drôle et trash

J'aime Moins : Un peu lassant sur la longueur - Décevant d'un point de vue gore

Ma Note : 06/10