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The Walking Dead Saison 04
The Walking Dead Saison 4
De Frank Darabont , Glen Mazara et Scott M Gimple
Avec Andrew Lincoln - Norman Reedus et Melissa McBride
USA - 2013 - Série dramatique et horrifique
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Les saisons de The Walking Dead se suivent et se ressemblent et cette quatrième saison souffre globalement des mêmes défauts et qualités que les précédentes donnant la sensation d'un show qui s'essouffle un peu en faisant un peu trop souvent du sur place. Si pour la première fois je ressors relativement déçu par le visionnage des seize épisodes de cette saison 4, c'est peut être aussi parce que entre temps je me suis (enfin) dévoré comme un zombie vorace 17 des 20 volumes que compte la saga en bande dessinée et que l'effet de surprise est moindre et que les petits arrangements des scénariste de la série sont pour le coup bien plus voyants.
Cette quatrième saison qui est divisé en deux parties raconte l'attaque de la prison par le gouverneur avec une nouvelle troupe de survivants et la fuite du groupe de Rick qui se retrouve alors divisé et de nouveau sur les routes...
L'aspect les plus énervant de cette quatrième saison est incontestablement la sensation de voir des scénariste désespérément tirer à la ligne pour remplir seize épisodes quand dix ou douze auraient largement suffit. Deux épisodes complets pour expliquer le retour du gouverneur, des heures de psychologie de bazar et de tunnels de dialogues censés développer les personnages, des péripéties sans grand intérêt (la grippe dans la prison) et de suspens artificiel (Rick caché sous un lit pendant presque tout un épisode). On a donc souvent la sensation d'assister à du pur remplissage et certains épisodes sont du coup d'un ennui assez significatif surtout lorsqu'ils sont remplis de flashback lourds et sans intérêt (Cf le dernier épisode). Le rapprochement entre Beth et Daryl Dixon est par exemple assez touchant mais justifiait t-il un épisode complet ? Pourquoi vouloir à ce point étoffer la personnalité du gouverneur et nous faire croire à sa rédemption à travers une série de rencontres et de péripéties bien peu convaincantes ? Le pire c'est que cette volonté d'étoffer les personnages d'un gros bakground psychologique et émotionnel ne les rend pas forcément plus attachants pour autant. Certains personnages deviennent même assez agaçants comme les gentils z'amoureux Glenn et Maggie et un Tyreese transparent et souvent à coté de la plaque. D'autres font carrément du sur place pendant seize épisodes comme Rick et Carl ; en revanche la lente humanisation de Michonne à travers le réveil de ses instincts maternelles et le coté paumé au grand cœur de Daryl et Beth sont globalement plutôt bien vus. Il faut donc malheureusement reconnaître que l'on s'ennuie souvent durant cette quatrième saison et que les assauts des morts vivants qui arrivent à intervalle réguliers ressemblent de plus en plus des astuces un peu artificielles pour réveiller le spectateur de sa torpeur. Il faudra également faire avec des trous scénaristiques pour le moins étrange comme lorsque Michonne se retrouve à prendre le petit dej' avec Carl alors que deux épisodes plus tôt Rick et Carl pensant que c'était un rôdeur qui voulait s'introduire dans leur abris étaient tout simplement prêt à l'abattre (a moins que je ne me sois assoupi quelques minutes).
Il reste encore et fort heureusement des raisons de se réjouir et de continuer à espérer et suivre The Walking Dead pour les saisons à venir. Tout d'abord l'amateur de zombies comme moi trouve toujours son compte dans le travail de maquillage de Greg Nicotero et les nombreuses séquences gore du show. Sans jamais atteindre le niveau d'intensité de la séquence de l'ouverture de la grange dans la seconde saison la série nous offre un nouveau gros moment d'émotion lorsque Carol ( De loin le meilleur personnage de cette saison) doit s'occuper des deux jeunes gamines Mika et surtout de Lizzie … Il faut d'ailleurs noter au passage la volonté louable des scénaristes de ne pas occulter les moments les plus perturbants de la bande dessinée (certes parfois en les édulcorant un peu ) tout en proposant souvent es angles de lecture différents mais pas moins fort en intensité. On sent une volonté assez seine des scénaristes de rendre hommage à la bande dessinée tout essayant de toujours surprendre les lecteurs. L'attaque de Rick et surtout la tentative de viol de Carl sont tout aussi puissants dans la série qu'ils pouvaient l'être à la lecture du bouquin et peut être même qu'ils sont encore renforcé ici par l'implication bien involontaire de Daryl dans le groupe des agresseurs. La volonté de coller parfaitement à la bande dessinée n'est d'ailleurs pas toujours l'option la plus satisfaisante à l'image, comme le prouve de nouveaux personnages déjà bien caricaturaux dans les bouquins et qui à l'image deviennent limite crédibles comme le trio improbable avec le GI Joe poilu, Rosita Espinosa la Latina à couettes et mini short clone de Lara Croft et le Dr Eugene Porter scientifique geek et limite autiste.
Alors certes cette quatrième saison est globalement décevante et les épisodes sont d'un niveau extrêmement variable donnant la sensation d'une série de moins en moins addictive. Pourtant c'est toujours avec impatience et envie que j'attends une cinquième saison qui espérons le recentrera un peu ses intrigues et ses personnages pour redonner à l'ensemble de l'intensité, de la chair et du cœur.
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J'aime : Les maquillages de Greg Nicotero toujours au top - Quelques moments à forte intensité dramatique
J'aime Moins : Une sensation de remplissage pour des histoires qui tirent à la ligne - Des personnages trop caricaturaux - Trop de moments complétement creux et vides
Ma note : 06/10
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