• The Human Centipede 2

    The Human Centipède 2

    de Tom Six

    Avec Laurence R Harvey - Ashlynn Yennie et Dominic Borrelli

    The Human Centipede 2

    Pays Bas / Gde Bret - 2011 - Horreur

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    The Human Centipede 2

     Il n'est pas facile de noter et même critiquer The Human Centipede 2 tant le film est tout et son contraire à la fois. Grotesque jusqu'à la complaisance dans le trash le plus gratuit et le plus malsain ; le film de Tom Six est à la fois repoussant et fascinant, dégueulasse et esthétiquement réussi, jouissif et vomitif, bêtement provocateur mais peut être finalement bien moins con qu'il en a l'air.

    The Human Centipede 2 

    D'emblée, The Human Centipede 2 est déjà supérieur au premier opus de par la mise en scène bien plus abouti de Tom six et l'utilisation d'un noir et blanc très contrasté donnant au film une ambiance anxiogène, maladive et poisseuse qui toutes proportions gardées font parfois penser au Eraserhead de David Lynch. L'autre point ultra positif de ce second volet est incontestablement le comédien Laurence R Harvey qui incarne l'abject héros du film et s'inscrit d'emblée au panthéon des plus improbables gueules et dégaines du cinéma de genre. Petit et adipeux, semblant transpiré la graisse et la folie par le moindre pore de sa peau, ce déficient mental solitaire brimé par ses parents, les yeux semblant toujours sortir des orbites et se trimbalant le plus souvent dans un immense slibard qui lui tombe sur le cul est fascinant à plus d'un titre.

    The Human Centipede 2 

    Fatalement la radicalité crasse d'un film tel que The Human Centipede 2 qui n'épargne jamais le spectateur ne pourra que diviser celles et ceux qui le regarderont et qui dans une immense majorité le rejetteront avec dégoût dans sa globalité, c'est le lot de toutes œuvres provocatrices. Mais la provocation est elle si gratuite que ça ?? En plaçant comme personnage principal un taré fasciné par un film d'horreur barré du bulbe, Tom Six ne nous interroge t'il pas sur notre propre position de spectateur et voyeur ? Lorsque Martin se masturbe avec du papier de verre devant The Human Centipede premier du nom n'est ce pas une métaphore de notre propre plaisir coupable à nous faire du mal en regardant les pires atrocités ?

    The Human Centipede 2 

    Quant à la fin elle laisse clairement entrevoir que toutes les horreurs les plus abjects n'étaient finalement que dans l'esprit torturé de Martin, comme si Tom Six nous renvoyait les vertus cathartiques du cinéma tout en rappelant que le film le plus tordu du monde ne sera jamais qu'un film et que c'est uniquement dans l'esprit des plus dérangés et malades qu'il fera naître des désirs plus abjects encore que les images. Des désirs et non des actes, Tom Six se gardant bien de sombrer dans le discours moralisateur nous faisant croire que ce sont les films qui engendrent la violence de ce monde.

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    J'aime : Un film poisseux, âpre et radical, bien supérieur au premier volet - L'hallucinante dégaine de Lauren H Harvey - Une provocation loin d'être gratuite

    J'aime Moins : Une certaine complaisance trash

     

    Ma Note : 07/10

    « Objectif NulDead Shadows »

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