• House of the Devil

    House of the devil

    de Ti West

    Avec Jocelin Donahue - Tom Noonan et Mary Woronov

    House of the Devil

    USA - 2009 - Épouvante / Fantastique

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    House of the Devil 

    House of the devil est un film d'épouvante très old school et ce n'est rien de le dire tant le jeune réalisateur et scénariste Ti West nous replonge avec délice à travers son film vers les années 80. House of the devil est non seulement un film qui situe son action 30 ans en arrière (putain déjà !!) mais qui prend aussi le parti pris des plus pertinent de renouer avec l'esthétisme et la façon de mettre en scène de cette même période. En gros et pour résumer en quelques mots, House of the devil a la très bonne idée de ressembler à un petit film inédit des années 80 ressortant aujourd'hui de nulle part.

    Le film raconte ici l'histoire d'une jeune fille qui pour se permettre de payer le premier loyer de son futur appartement accepte un petit boulot de babysitting. Un travail a priori facile et très bien payé mais qui va vite se révéler plus étrange qu'il n'y paraît lorsque la jeune fille comprend qu'elle va en fait devoir veiller sur une vielle dame un soir d'éclipse dans une immense maison paumée au fond des bois.

    House of the Devil 

    Autant le dire tout de suite, pour moi le film de Ti West est une excellente surprise qui titille ma fibre nostalgique d'une époque ou les films d'horreur et d'épouvante ne se construisait pas avec la même frénésie hystérique que les films d'action. House of the devil est un film qui prend tout son temps à tel point qu'une grande majorité de spectateurs biberonés au sur-découpage trouveront sans doute le film totalement creux et emmerdant à mourir. Pourtant Ti west prend juste le temps d'installer à la fois ses personnages et surtout un climat d'angoisse des plus anxiogène afin de placer les spectateurs dans un état de tension et de stress comme cela faisait personnellement assez longtemps que je n'en avait pas connu. La lente exploration de cette immense maison, la menace de plus en plus insidieuse et persistante donne au film un pur climat de terreur proche d'œuvre mythique du genre comme Le cercle infernalThe changeling ou encore Rosemary's baby.

    House of the Devil

    Sans jamais utiliser de jump scares foireux ni d'effets chocs le film réserve quelques sursaut de terreur des plus efficace et surtout une tension et une attention constante construite le plus souvent sur une mise en scène et un choix de cadrages des plus efficace. House of the devil est de toute évidence un film sous influence eighties et on pense avec bonheur et nostalgie en regardant le film à cette époque bénie pour le genre durant laquelle l'effet pour l'effet n'avait pas encore totalement la main mise sur le genre. On pense donc à Peter Medak, Carenter, Argento, Polanski ou même Robert Wise ce qui est toujours plus agréable que de penser à Elie Roth ou Zack Snyder (Oui c'est purement gratuit). Il faut également saluer la jolie performance de la jeune comédienne Jocelin Donahue dont la frêle présence n'est pas sans évoquer Mia Farrow ou encore Margot Kidder dans Amytiville et qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, l'occasion aussi de saluer la présence de Dee Walace figure emblématique des années 80 et nouvelle preuve que Ti West sait de quoi il parle. House of the devil ne souffre finalement que de son final qui d'un coup semble précipiter l'action et jouer la carte de l'exposition plutôt que de la suggestion avec un changement de ton assez radicale qui donne au final du film un aspect plus tape à l'œil et spectaculaire presque en contradiction avec le reste du film. Difficile aussi de comprendre pourquoi dès le générique du début le film livre clefs en mains les tenants et aboutissants de son histoire plombant pour beaucoup le suspens et les interrogations qui planent sur cette maison et cette mystérieuse vieille femme.

    House of the Devil

    Pourtant au final House of the devil demeure une très très bonne surprise superbement construite et maîtrisé qui replonge avec une joie nostalgique vers l'époque des premiers vidéo-clubs et des bandes horrifiques qui prenaient leur temps. 

     

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    J'aime : L'esprit eighties - Un film d'angoisse qui prend le temps d'installer la tension

    J'aime moins : Le final trop démonstratif

     

    Ma Note : 07/10

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