• Gutterballs

     Gutterballs

    de Ryan Nicholson

    Avec Alastair Gamble - Mihola Terzic et Nathan Witte

    Gutterballs

    Canada -  2008 - Horreur / Slasher 

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    Gutterballs

     De toute évidence Ryan Nicholson est un réalisateur qui adore les slashers et les années 80 à moins qu'il aime bien plus simplement les deux réunis. Gutterballs est donc un petit film référentiel qui dés sa campagne publicitaire s'amusait à parodier des affiches mythiques du genre tels que Maniac ou Halloween. Un film à priori pavé des meilleurs intentions mais qui se révèle finalement une grosse déception bien nase et à la limite du regardable.

     Gutterballs c'est l'histoire de deux bandes rivales de jeunes trous du cul qui se défient régulières au bowling lors de soirée privée après la fermeture de l'établissement. Un soir ils vont devoir faire face à un mystérieux tueur portant un sac de bowling sur la tête en guise de masque et qui semble fermement décidé à éliminer un à un l'intégralité de personnes présentes.

    Gutterballs

     Ryan Nicholson semble finalement n'avoir retenu des années 80 que ses aspects les plus vulgaires et les plus kitsch. Pour commencer Gutterballs est déjà un film particulièrement laid qui ne prend même pas le temps d'éclairer correctement et mettre un minimum en relief son décor pourtant unique. Certes Ryan Nicholson joue des lumières au néons, des musiques synthétiques et des effets de fumée mais il le fait de manière bien paresseuse et sans le moindre talent. Mais tout ceci n'est rien par rapport à la galerie de têtes de nœuds assez hallucinantes que Nicholson nous balance en guise de personnages. C'est bien simple je crois de toute ma mémoire de cinéphage je n'ai jamais autant voulut voir disparaître le plus vite possible l'intégralité du casting. Au bout de dix minutes on espère presque qu'un missile nucléaire vienne atomiser cette bande de crétins pour que le film se termine comme un court métrage. Il n'en sera malheureusement rien et on devra se coltiner durant 90 minutes des personnages monstrueusement ineptes et interprétés à la louche par des acteurs totalement en roue libre qui vont donner au film un bien triste aspect de parodie. Entre le loubard au rire de hyène hystérique, le black qui passe son temps à peigner sa touffe afro, l'adepte de new age recouvert de badge, la punkette, le gros travestie, le timide à lunettes; je trépignais d'impatience de les voir tous se faire trucider et définitivement éjecter du film.

    Gutterballs

     Gutterballs est aussi terriblement primaire et crétin dans sa déroulement mécanique et sans surprise qui pourrait se résumer en trois étapes: Je vais chercher une bière, je rencontre une pouf à sauter et je me fais assassiner comme un con. Le tout sans que les autres personnages ne se formalisent plus que cela de se voir de moins en moins nombreux autour des pistes de bowling. Mais le plus insupportable reste la vulgarité sans nom des dialogues qui finissent par donner tout simplement envie de stopper le film. C'est amusant cinq minutes de voir des personnages incapables de dire une phrase sans y placer les mots enculé, connard, cul, putain, merde et chier, mais au bout d'une demi heure ça devient carrément saoulant et même insupportable de puérilité au bout d'une heure de film. 90 minutes de blagues scabreuses sur les « boules » c'est juste un peu au delà de mon seuil de tolérance au comique de répétition. Le pire c'est que cette vulgarité fortement teinté de connerie finit par transparaitre sur l'intégralité du film et transforme une scène pourtant très sombre et violente de viol en un morceau de portnawak lamentablement grotesque. Ryan Nicholson souhaite peut être jouer sur le registre du politiquement incorrect, du cul, de la grossièreté et du gore mais il ressemble juste à un sale gosse pitoyable qui dit des gros mots en montrant son cul et à qui on a immédiatement envie de foutre une magistrale baffe dans la gueule avant de l'envoyer au lit revoir les films auxquels il prétend rendre un si pitoyable hommage.

    Gutterballs 

     On pourra juste sauver deux trois trucs de Gutterballs comme ses clin d'œil à HalloweenVendredi 13 , Le retour des morts vivants ou Re-Animator, son générique qui pastiche celui de Les griffes de la nuit et quelques effets gores assez réussi comme la tête plongé dans la machine à cirer les boules de bowling. Pour le reste c'est juste 90 minutes de connerie mal branlé d'autant plus énervante que Nicholson semble prétendre à travers son film rendre hommage à tout un pan de cinéma autrement plus bandant et sérieux que le sien (Je crois que je suis possédé par la vulgarité du film).

     Quand on a du talent pour rendre hommage aux années 80 on réalise House of the Devil comme Ti West et quand on a un QI d'adolescent attardé bloqué au stade anal on fait Gutterballs.

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    J'aime : Quelques effets gores réussis - L'aspect référentiel

    J'aime Moins : Un film d'une vulgarité et d'une bêtise bien crasse

     

    Ma note : 02/10

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