• Gamera l'héroïque

    Gamera l'héroïque

     (Gamera: Chiizaki yusha-tachi)

    De Ryuta Tazaki

    Avec Ryo Tomioka - Kaho et Kanji Tsuda

    Gamera l'héroïque

    Japon - 2006 – Sc Fiction / Aventures 

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    Gamera l'héroïque 

    Gamera est une tortue géante qui fait partie de l'impressionnant bestiaire des Kaijû Ega, ces films de monstres japonais dont le chef de fil reste bien évidemment Godzilla. La saga Gamera compte des dizaines de films mais la trilogie originelle initié par Noriaki Yuasa date de la fin des années soixante. Le réalisateur Ryuata Tazaki décide avec ce nouveau film d'orienter la saga vers le divertissement familiale, voir carrément le film pour enfants. Un choix à priori pas vraiment des plus emballant même si au bout du compte il permet à Tazaki de livrer un formidable hommage à toute la candeur et la naïveté du genre.

     Le film de Tazaki raconte la naissance d'un nouveau Gamera sous la surveillance et le regard bienveillant d'un jeune garçon. Ce petit garçon qui vit seul avec son père découvre donc un jour un œuf dont éclos une tortue qu'il prénomme Toto. Cette petite tortue va très vite se révéler un peu spécial et grandir de manière impressionnante de jours en jours. Le petit garçon et ses amis devront vite se rendre à l'évidence; Toto est un nouveau Gamera, un combattant destiné à préserver la ville des attaques d'un monstre préhistorique.

    Gamera l'héroïque

     Gamera l'Héroïque flirte ouvertement du coté du E.T. de Steven Spielberg en confiant à une bande de gamin la garde d'une créature fantastique qu'ils vont tenter de cacher aux adultes. On retrouve aussi dans le film de Tazaki la solidarité des enfants à préserver et protéger leur nouvel ami contre les militaires et scientifiques souhaitant profiter de ses pouvoirs. Gamera l'Héroïque possède une sorte de candeur et de fraîcheur qui fera à coup sûr s'esclaffer les plus cyniques. Pourtant le film dresse en arrière plan de ses faits une forme de nostalgie au besoin de croire et de protéger nos rêves et fantasmes de créatures mythologiques. Ce n'est sans doute pas un hasard si le seul personnage qui aidera finalement les enfants à sauver Gamera est un homme qui a vécu en 1973 avec des yeux de gamin les exploits d'un autre Gamera. Le film de Tazaki comporte de très jolies moments de pur naïveté comme la scène de solidarité ou des gosses pour aider Gamera courent tous à contre courant des adultes qui fuient avec peur.

    Gamera l'héroïque

     Mais Gamera l'Héroïque est surtout un Kaijû Eiga pur jus avec tous les ingrédients qui font le charme assez incomparable de ce type de production typiquement japonaise. Ryuta Tazaki ne cède pas à la mode des effets spéciaux numériques et des images de synthèse et nous livre deux gros monstres en latex bien patauds qui se foutent sur la gueule comme sur un ring de catch. Des combats titanesques qui permettent d'exploser des décors miniatures assez impressionnants tout en écrasant des petites voitures. Outre le charme de l'entreprise, Gamera l'Héroïque es finalement assez spectaculaire proposant quelques jolis moments de bravoures comme le premier affrontement sur un immense pont ou le combat final durant lequel Gamera est propulsé dans un building par une galipette vicieuse de son adversaire et se retrouve ainsi encastré dans une immense tour sans pouvoir se défendre. On retrouve aussi avec plaisir les centaines de figurants japonais qui fuient en hurlant devant la menace... Une séquence purement cliché du genre mais ça fait franchement plaisir.

    Gamera l'héroïque

     Gamera l'Héroïque ne s'adresse pas uniquement aux enfants mais également aux adultes qui veulent retrouver une part de ce qui les faisait rêver avec fascination quand ils étaient gamin. Le film de Tazaki est certes bien naïf et candide mais il est surtout un spectacle simple et attachant qui donne la banane pour plusieurs jours.

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    J'aime : Un bel hommage à la naïveté des films de monstres japonais - Un film dans l'esprit des vieux Kaiju Eiga

    J'aime Moins : Un orientation très familiale et enfantine

     

    Ma note : 07/10

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